Face au risque de pandémie grippale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne l’importance de surveiller l’apparition de flambées dans les populations de volailles et d’oiseaux migrateurs et les maladies respiratoires chez les sujets exposés à des volailles infectées, de prendre rapidement les mesures de lutte préconisées par la Food and Agriculture Organization (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), et d’identifier les virus dans les laboratoires de référence.
Les mesures d’hygiène
Le virus de la grippe aviaire se propage en général par contact avec des oiseaux infectés. L’une des principales mesures de sécurité pour endiguer la maladie consiste donc à observer de bonnes pratiques d’hygiène (lavage régulier des mains, port d’un masque).
Le dispositif de veille français
Santé publique France (anciennement Institut de veille sanitaire -InVS-) a pour mission de surveiller l’état de santé de l’ensemble de la population française et d’alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé publique.
Dans le cadre du plan de lutte contre une pandémie grippale, la Direction générale de la santé (DGS) a élaboré un plan gouvernemental de lutte, et demandé à l’InVS (devenue Santé publique France) d’estimer l’ampleur qu’aurait un tel événement en France et l’impact épidémiologique de différentes stratégies de lutte. Comme plusieurs autres pays européen, la France a intensifié la surveillance des oiseaux sauvages pour mieux appréhender la circulation des virus grippaux aviaires.
Les mesures en France en cas de pandémie
Le plan gouvernemental de lutte élaboré par la DGS distingue différentes phases pour une mise en œuvre graduée des mesures de lutte, visant à ralentir la vague épidémique pour donner le temps aux autorités de s’adapter aux conditions réelles de la pandémie et de limiter le risque de désorganisation des structures de soins.
la première mesure de lutte consiste à supprimer tous les réservoirs aviaires susceptibles de contribuer à la propagation de l’épidémie (abattage systématique de poulets et autres volailles). Le premier élevage industriel touché serait donc dépeuplé et un vide sanitaire serait organisé. Il en serait de même pour les autres élevages de volailles dans un rayon fixé par les autorités vétérinaires ;
Si le risque de pandémie se précisait, des mesures draconiennes pourraient être imposées : limitation des déplacements, fermeture des frontières, arrêt des transports en commun… Certaines de ces mesures pourraient être prises dès la confirmation de cas de transmissions d’homme à homme.
Dans les pays touchés par le virus
Lorsqu’un foyer animal est identifié, les mesures consistent en une mise en quarantaine suivie de l’abattage des animaux infectés et des animaux potentiellement exposés. Des procédures de décontamination du matériel utilisé doivent alors être appliquées afin d’éviter une contamination entres fermes.
En juillet 2005, une conférence internationale, sous l’égide de l’OMS, de l’OIE et de la FAO, a statué sur les mesures nécessaires pour prévenir la transmission du virus. Elle a notamment insisté sur la nécessité d’élever les différentes espèces animales séparément, en évitant tout contact entre les volailles et les porcs, et d’encourager les éleveurs à signaler les cas suspects de grippe aux autorités.
En dehors des recommandations destinées à l’élevage, des mesures de précaution individuelles sont recommandées pour les personnes exposées à des volailles infectées. De même, pour les voyageurs se rendant dans des zones où il existe des foyers animaux, il convient de respecter certaines précautions.