La voie de pénétration de la silice cristalline dans l’organisme est la voie respiratoire.
Les poussières dangereuses sont les plus fines qui peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et s’y déposer.
Les poussières de silice cristalline peuvent induire une irritation des yeux et des voies respiratoires, des bronchites chroniques et une fibrose pulmonaire irréversible nommée silicose.
Cette atteinte pulmonaire grave et invalidante n’apparaît en général qu’après plusieurs années d’exposition et son évolution se poursuit même après cessation de l’exposition.
Silicose : quelques précisions
Cette pneumoconiose fibrogène est induite par l’inhalation de particules de silice cristalline. Si la forme aiguë de la maladie est devenue exceptionnelle en France, la forme chronique est encore présente. Les signes cliniques (essoufflement, toux, crachats) apparaissent souvent tardivement après l’exposition. Le diagnostic est principalement radiologique avec notamment des opacités nodulaires prédominant généralement aux sommets. La fonction respiratoire est touchée tardivement, conduisant à un trouble ventilatoire mixte.
Même après arrêt de l’exposition, la silicose continue de s’aggraver et évolue vers l’insuffisance respiratoire chronique et l’insuffisance cardiaque.
Des complications peuvent s’ajouter : surinfections, pneumothorax voire cancer broncho-pulmonaire
La silice cristalline joue également un rôle certain dans le développement de cancers pulmonaires, chez l’homme. Inhalée sous forme de quartz ou de cristobalite, elle est classée comme cancérogène pour l’homme (groupe 1) par le CIRC (elle n’est pas classée cancérogène par l’Union européenne).